Le Parti québécois est un parti politique voué à l'indépendance du Québec. C'est son objectif principal. On sait cela depuis longtemps. C'est pour cela que René Lévesque a créé ce parti. Le PQ a tenu deux référendums pour faire du Québec un pays.
À l’article 1.1 du programme du
PQ, on lit : « Aspirant à la liberté politique, le Parti Québécois a
pour objectif premier de réaliser la souveraineté du Québec à la suite d’une
consultation de la population par référendum tenu au moment jugé approprié par
le gouvernement. »
On peut
évidemment voter pour le PQ pour d'autres raisons. On peut adhérer à leurs
idées ou propositions, ou préférer Mme Marois à M. Charest et M. Legault. Mais
en votant pour le PQ, me semble-t-il, on devrait être conscient d'un fait
incontournable: c'est un parti qui souhaite que l'indépendance du Québec se
fasse le plus rapidement possible.
Voilà que dans le
cadre de cette élection, Mme Marois refuse de se commettre publiquement à tenir
un référendum si le PQ est porté au pouvoir. En soi, ce n’est pas une nouveauté.
Bernard Landry et Lucien Bouchard avaient aussi
refusé de se commettre. C'est le dilemme classique des chefs du PQ. Si on
s'engage à tenir un référendum, on fait de l'élection une élection
référendaire. On perdra assurément des votes. À l'extérieur de la base de
30% de souverainistes convaincus, il se trouve peu de personnes au Québec qui
souhaitent ardemment la tenue d'un troisième référendum. C’est un vieux
film que les gens ne veulent plus voir.
Hier, l’éminent
stratège du PQ et dorénavant candidat dans Rosemont, Jean-François Lisée, a
exposé de façon limpide la stratégie du PQ: «Institutionnellement, on est dans
une relation du faible au fort avec le Canada. Un peu comme Astérix avec César.
Notre force, c'est notre agilité, notre capacité de réagir. Si on se met dans
le ciment sur le moment de faire ceci ou cela, on perd cet avantage. Il est
essentiel pour les Québécois de garder l'avantage de l'initiative et de la réactivité (mon soulignement) sur
le référendum», a-t-il soutenu. Du candidat qui dit que cette élection est un référendum
sur le cynisme, cette déclaration est particulièrement révélatrice et mal
choisie.
C’est donc clair. Le PQ veut se faire élire sans
engagement à faire un référendum. Mais s’il est élu, il fera évidemment tout
pour en provoquer un. C’est d’une grande honnêteté, n’est-ce pas ? On fera
tout pour faire la souveraineté, mais on ne veut pas avouer que c’est un enjeu
de cette élection. Quand M. Legault nous dit que sa priorité est l’éducation,
on s’attend à ce qu’il nous explique dans les détails quel sera son plan d’action,
non ? Même chose pour M. Charest et l’économie, n’est-ce pas ? Si la
souveraineté est l’objectif principal du PQ, pourquoi serait-ce différent pour
Mme Marois ? Tant et aussi longtemps que le PQ fera de la souveraineté sa
priorité, il faudra, à chaque élection, qu’il nous dise comment il
atteindra son objectif premier.
Mais revenons à Lisée. Surtout à un mot qu’il a
utilisé: réactivité. Après
quarante ans d’efforts pour persuader les Québécois des bienfaits de l’indépendance,
on en serait là. À RÉAGIR. Si j’étais souverainiste, je trouverais ça
franchement pathétique. C’est l’équivalent d’aller courir le 100 mètres et
espérer gagner parce que notre principal rival trébuchera pendant la course. Pour
Lisée, un référendum ne se gagnerait pas par le mérite des arguments des souverainistes,
mais par les erreurs commises par les fédéralistes. Joseph Facal, pour qui j’ai
un grand respect, a déjà écrit : « Pour faire la souveraineté, il faut que des gens pour qui elle n’est
pas le premier choix basculent dans ce camp. Seule une crise constitutionnelle peut
provoquer cela. Mais c’est le calme plat sur ce front. »
On connait bien la technique des péquistes. On dressera
une liste de demandes à Ottawa en espérant de se faire envoyer promener par les
méchants Anglais. Remarquez, ce ne sera pas difficile de démoniser le
gouvernement Harper. Il le fait assez bien lui-même. Ce n’est pas d’hier que le
PQ tente de miser sur l’intransigeance du reste du Canada pour faire avancer sa
cause. Remarquez bien, c’est une stratégie qui n’a pas toujours fonctionnée à
merveille. Lucien Bouchard avait beau être charismatique et particulièrement
persuasif, les Québécois ne sont pas montés aux barricades après l’entente sur
l’union sociale et la loi sur la clarté. Il a quitté la politique peu après. Bernard
Landry était le spécialiste de l’enflure verbale, mais ses nombreux
déchirements de chemise en public ont été inversement proportionnels à son succès
électoral.
Si le PQ avait confiance que ses arguments en faveur de
la souveraineté étaient persuasifs et concluants au point de persuader une
majorité convaincante de Québécois, hésiterait-il à vouloir faire de la
souveraineté un enjeu central de cette élection ? Poser la question, c’est
y répondre. En ce sens, on comprend Mme Marois de ne pas se commettre à tenir
un référendum dans le prochain mandat.
La souveraineté est une option légitime à laquelle bon
nombre de Québécois adhèrent. On ne s’attend évidemment pas à ce que le PQ y renonce.
Mais on aimerait que Mme Marois cesse de nous faire croire qu’elle veut se
faire élire pour bien gouverner le Québec. Ce serait intellectuellement honnête
et transparent.
Des textes excellents... mais pourquoi personne ne parle pas que le QUEBEC IS GD BROKE! Depuis les derniers mois, j'ai parlé avec des centaines de séparatistes sur l'internet et il n'y en a pas un qui est informé sur notre économie. Pas un. Je mets des liens pour affirmer ce que j'avance over and over again. Les étudiants ne sont sûrement pas au courant non plus, ils disent tout haut, que dans les coffres, il y en a beaucoup beaucoup de l'argent.
ReplyDeleteMoi j'en ai qu'une très sérieuse raison et pas 150 pour ne pas voter p-kiss et cette raison est "brutallement" bien expliquée dans ce clip de SUN NEWS. http://www.sunnewsnetwork.ca/video/featured/prime-time/867432237001/deadbeat-quebec-still-mooching-off-canada/1795709559001
J'espère qu'un jour nous n'aurons plus à reçevoir le BS du Canada, mais qu'à notre tour, nous aiderons les autres provinces pauvres.
ReplyDeleteJ'ai une question à vous poser: "Croyez vous que le canadien français donnerait de l'argent aux autres provinces de la même manière qu'ils s'en ont approprié venant des provinces riches". Bizarre, mais j'ai un peu l'impression qu'ils voudraient toute la garder pour eux mêmes et ^que la bataille commencerait et qu'un reéférendum serait sûrement gagnant.
Que j'ai donc une mauvaise impressionn du Québec. Mais c'est tellement évident que beaucoup d'entre nous sommes égoistes et n'apprécient peu les bénifices que le Canada nous apporte depuis 30-40 ans. eN GÉNÉRAL, ommes nous CHEAP?